La vie d'un orc...

Freiland, immense continent divisé en territoires, est un endroit où une paix prédomine normalement, dans ses meilleures années. Les familles de toutes les races vivent leurs vies tranquillement, sans tracas, sans besoin de se soucier du monde extérieur.

Certains, par exemple, n’ont malheureusement pas de famille. Eux sont certainement moins heureux que les familles unies, qui vivent dans la joie d’être dans leur famille. Les solitaires vivent au jour le jour, comme tous, mais une chose les tourmentes, une chose qui tourne autour d’eux, pour leur rappeler à chaque jour pourquoi ils sont seuls. Cette chose, pour certain, est un souvenir, un rêve... un cauchemar...

...

M’man, où tu est?

C’était Merk, mais quelques années plus jeunes. Il se trouvait dans la caverne familiale.

Je suis ici...

Merk se tourna vers l’endroit d’où était venu la voix. Il vit enfin ce qu’il cherchais : sa mère. C’était une femme belle, pour les orcs bien sur, car pour les standards humains, elle était très laide. Mais la beauté change d’une race à l’autre.

M’man!

Merk coura vers sa mère et sauta à son cou, qu’il serra très fort.

Qu’y a-t-il mon orc d’amour?

Je t’cherchais, j’me demandais où tu étais passé.

Mon amour, tu dois te rappeler que j’suis dans un monde loin de Freiland, un endroit où tout les morts vont. J’y suis allé à cause des méchants orcs qui ont mis fin à ma vie. Oui, c’est à cause des méchants orcs, mais ça, tu le sais déjà... tu le sais déjà... tu le sais déjà...

...

MAMMAAAAAN!!!!!!!!!!

Merk avait crié. Le retour à la réalité fut quelques peu difficile, mais c’est toujours ainsi. Il était haletant et tout en sueur. En essayant de reprendre son souffle, il regarda autour de lui, pour voir où il était. Il reconnu rapidement sa caverne. Il était soulagé, car son cauchemar était fini...

Merk était parti de l’enterrement de Sertas la veille et était revenu à sa caverne pour s’y endormir. Il avait eu une semaine des plus spéciale et il avait eu besoin d’être dans sa grotte pour revenir à une normalité certaine.

Il se remettait peu à peu de son cauchemar. C’était toujours des cauchemars étranges, qui mettaient d’une façon ou d’une autre sa mère en scène. Il ne comprenait pas pourquoi il faisait ses cauchemars. Peut-être était-ce parce qu’elle lui manquait et parce qu’il voulait revoir sa mère, mais il ne ressentait pas ce besoin. C’était étrange, si étrange...

Merk se rendit très vite compte qu’il avait faim. Il se leva et sortit de sa caverne. La chasse nocturne pouvait alors commencer.

Son terrain de chasse était toujours le même : un rayon d’un kilomètre autour de sa caverne. Même si cela parait petit, c’est suffisant en écureuil et en lapin. Ce qui entourait sa caverne était un sol sec, parsemé de touffes d’herbes. On pouvait aussi apercevoir certains terriers, qui sont autant des habitations que des pièges, car Merk parfois enterre les lapins dans leur terrier et il n’avait qu’à creuser un peu pour aller chercher les lapins. C’est terrible, oui, mais pratique de sa simplicité.

Merk repéra facilement un lapin bien dodu, grâce à ses yeux qui voient bien dans le noir, tant qu’il y a la douce lumière de la lune pour l’aider. Le lapin était entrain de manger de l’herbe, à une vingtaine de mètres de Merk. Son prochain repas était dos à Merk. C’était parfait.

Il approcha à pas de loup du lapin et rendu à quelques mètres du pauvre lapin, Merk pris une roche à ses pas, de la grandeur d’un poing, et il le lança précisément et avec force sur le cou du lapin. Merk pu entendre un crack sonore avant que le lapin ne s’affaisse. Il était rempli de joie! Une autre victime de plus dans son tableau de chasse.

Il s’approcha du lapin et il le prit dans ses mains.

Le repas était servi...

Il aimait avoir ce sentiment...

Le sentiment de sentir la vie d’un être coulée le long de sa gorge.

Oui, il aimait tuer.

Ses crocs mordaient la chair tendre du lapin et le bien-être montait tranquillement en lui...

Quand Merk fut repus, il laissa la dépouille du lapin là où il l’avait tué et il marcha jusqu’à un ruisseau auquel il allait souvent pour s’abreuver. L’orc lava sa bouche tachée de sang et il aspergea son visage d’eau, pour se revigorer l’esprit. C’est avec l’estomac plein et l’esprit éveillé qu’il retourna à tranquillement sa caverne.

Soudain, à mi-chemin de sa grotte, Merk entendit un bruit... Il arrêta de marcher et il écouta les environs, tout les sens en alerte.

Tout d’un coup, Merk sentit une présence dans son dos. Il voulu mettre la main sur la dague qui se trouve normalement à sa taille, mais elle n’était pas là. Il l’avait oublié dans sa caverne.

*Ah merde!*

Merk parti en un éclair, courant comme un fou en direction de sa caverne. Il sentait la créature courir après lui. Son cœur battait à la chamade. Merk sentait la chose tout près de lui, sur le point de le rattraper. L’adrénaline montait en lui.

Merk pouvait apercevoir sa caverne à une cinquantaine de mètre de lui et il ne voulait pas regarder à quoi ressemblait cette créature. Il devait avoir sa dague avant toute chose.

À chaque pas, il avançait un peu plus vers sa caverne, mais à chaque pas, le monstre le rattrapait un peu plus. Il pouvait le sentir dans son dos. Merk fit un dernier petit effort, utilisant un maximum d’énergie dans sa course, pour rentrer en trombe dans son antre. Il ramassa rapidement sa dague qu’il avait laissée près de son lit.

Il se retourna pour regarder vers l’entrée de la grotte. La chose n’était plus là, et Merk ne savais pas pourquoi il avait arrêté sa course à ce moment.

Les genoux légèrement fléchis, pour pouvoir sauter rapidement en cas d’attaque, il avança à pas de loup vers l’entrée de la grotte, tout en sondant l’obscurité pour voir si aucune créature n’était en vue. Mais l’orc ne vit rien, sauf du noir.

Qu’était-ce?...

Merk s’allongea confortablement dans un coin de sa grotte et ferma les yeux, pour essayer de dormir, mais rien n’y fit. Il avait de la difficulté d’enlever de son esprit la mystérieuse créature qui lui avait couru après, et il avait l’étrange impression que la créature reviendrait, car la nuit n’est pas encore finie.

L’orc fini par caché dans un coin de son être cette créature et il arriva enfin à plonger dans le pays des songes...

...

Le reste de la nuit se passa sans cauchemars, sans problèmes. La bête ne revint pas voir l’orc, contrairement à ce qu’avait pensé ce dernier.

Merk sorti d’un sommeil profond et ouvrit les yeux sur un jour nouveau. Il se leva et s’étira les bras et les jambes, comme un chat le fait à son réveil. L’orc se leva et se rendit jusqu’à l’entrée de sa grotte, pour voir s’il y avait un quelconque signe d’animal hostile. Mais rien n’est en vue.

Merk sorti finalement de sa grotte chérie. Il se gratta le menton, pour réfléchir à ce qu’il devait faire en premier : Manger ou rechercher l’étrange bête qui l’a poursuivie la nuit dernière. Merk prit finalement la deuxième option, il devait absolument en savoir plus sur cette créature, savoir à quoi il avait eu affaire.

Il commença par inspecter le terrain, pour voir la forme des trace de pas de la bête. Il put facilement trouver une de ses traces. Il remarqua que la forme ressemblait étrangement à celui d’un ours, mais plus gros et avec 6 orteils, au lieu des 5 orteils habituels.

Merk décida donc se rendre directement à la Bibliothèque, avec cette seule information...

Agdarian avait voyagé toute la nuit et il était très tot le matin quand il vit au loin une grotte, il y alla donc, toujours sur son cheval et mit une heure avant d'y arriver. Il entra et apercut diverses affaires. Il reconnut tout de suite des affaires orques. *Un Orc vit ici !* pensa-t-il. Il était fou de rage, il dégaina son épée et attendit le retour du fameux orc. *Je vais le découper, le torturer, le massacrer !* Agdarian n'était pas conscient qu'il n'y avait pas que des orcs aussi mauvais que le collecteur d'impots qui avait tué son père, mais il était vraiment décidé à découper en rondelles le propriétaire de la grotte.

Cela faisait plusieurs heures qu'Agdarian attendait. Il en avait marre, il se dit :
*Peut-etre que cette vermine a quitté définitivement son trou à rat.* Il sortit donc, furieux de ne pas avoir découpé l'orc comme il l'ésperait et quelquechose au sol attira son attention : c'était des traces, il se demanda si c'était celles de l'orc.
*Bah je n'ai qu'à les suivre, de toutes façon je n'ai rien à perdre à essayer.* Il monta donc sur son cheval et suivit les traces mystérieuses.